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La porte à claire-voie poussée, la fontaine baptismale dominée par la grande croix, s'impose à la vue. Même si aujourd'hui elle ne contient plus d'eau bénite, elle rappelle symboliquement que pour aller au-delà, il est nécessaire de se purifier. En vis à vis, à gauche il y avait la chaire, elle rappelait qu'en ce lieu nous avons une parole à entendre.
Avançons jusqu'à la première pierre de schiste du dallage (9). Arrêtons nous, en levant les yeux nous apercevons la croix du jubé.
Le chemin marqué par les dalles de schiste nous invite maintenant à nous diriger vers l'autel de la Vierge (10). La dalle de granit marquée d'une croix (la 5e) à gauche de l'autel nous dit que nous sommes en « bonne voie » sur « un chemin de lumière ».
En 11, nous voici devant le tombeau de Saint Gobrien, ici il faut prendre le temps de s'arrêter pour penser à l'homme simple et bon qui a vécu là les 8 dernières années de sa vie. C'était sa volonté de reposer en ce lieu au milieu de ceux qui l'avaient généreusement accueilli lorsqu'il était sans feu ni lieu. Aujourd'hui, c'est nous qui sommes en marche à notre tour, prenons le temps de faire lentement le tour du tombeau avant de remonter vers le centre de la vescica (12). Il est bon d'y faire une halte pour profiter de l'énergie bienfaisante dégagée par son centre. Le nom de Jésus est signifié par le X de la vescica, la 6e croix.
Comme on a fait le tour du tombeau, on va maintenant faire le tour de l'autel et découvrir trois choses, en (13), la statue de Saint Gobrien qui fut Évêque de Vannes avant de venir ici finir ses jours. En (14), le vitrail nous montre le jeune Évêque de Vannes guérissant son premier malade: son don de guérisseur allait provoquer sa disgrâce. En (15) la faucille toute chargée de l'histoire de Saint Gobrien en ce lieu. Le parcours s'achève par la chapelle de Saint Catherine (16). A droite de l'autel, il faut remarquer la 7e et dernière croix qui marque le point final du parcours. Juste au-dessus de la 7e croix est placée une statue de Saint Christophe Au temps où i n'y avait pas encore de ponts pour traverser les rivières, des passeurs se tenaient dans des cabanes au bord de l'eau pour conseiller ceux qui voulaient se rendre d'une rive à l'autre, et pour les aider. Selon la légende, un enfant se présenta un jour à la cabane d'un passeur et demanda à traverser la rivière L'homme toujours disponible se déchaussa, prit son bâton et fit grimper l'enfant sur son dos A peine avait il commencé à traverser le gué qu'il se sentit accablé par le poids qu'il portait Il dit à l'enfant: « Tu me sembles bien lourd ! » L 'enfant lui répondit: « Ce n'est pas étonnant car je porte le monde! » A partir de ce jour, le passeur fut surnommé Christophe, le porteur du Christ. Cette statue et sa légende sont là pour rappeler que le lieu Saint Gobrien fut et reste un lieu de passage, et pour souhaiter un bon voyage aux passants et pèlerins. Il nous faut être reconnaissant envers les maîtres d'œuvre successifs de cette chapelle d'avoir compris le mystère de ce lieu et de l'avoir inscrit dans l'organisation du bâtiment avec son hôpital, son narthex et sa chambre haute, son lieu de prière L'insistance sur le message évangélique qui inspira toute la vie de Saint Gobrien, la mise en valeur de son tombeau et la présence au-dessus de l'autel de Saint Catherine et de le statue de Saint Christophe le passeur. Cette chapelle ne sera-t-elle qu'un « bâtiment inscrit aux monuments historiques » et que l'on protège pour la mémoire ? Ou son « génie » est-il encore assez puissant pour inspirer les habitants du lieu et les aider à inventer de nouveaux chemins pour l'accueil et la rencontre, dans le respect des différences, comme sut si bien le faire Saint Gobrien en d'autres temps ?
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