Guégon

Une ravissante commune compose de trois paroisses: Trégranteur, Coët Bugat et Guégon.
Dans le bourg de Guégon, l'église paroissiale est dédiée aux apôtres Pierre et Paul. Elle conserve plusieurs traces de différents styles, allant du 12ème siècle (roman) jusqu'au 20ème siècle.
A l'intérieur on peut admirer un vitrail de 1563 représentant les 12 apôtres et le Christ en croix, entouré de la Vierge Marie et de Saint Pierre, un tableau, datant de 1646, représentant la Donation du Rosaire à Saint Dominique et Sainte Catherine.
On peut aussi y voir une lanterne des morts, très rare en Bretagne. Elle était allumée lors d'un décès et le restait jusqu'au jour de l'enterrement ou parfois lors de la fête de La Toussaint. 
Dans la campagne, entre Saint Gobrien et Guégon, le Manoir du Val aux Houx, 16ème siècle, est réalisé en granit à moellons de schiste. Appelé aussi Val au Houlle et encore Val d'Oust
De nombreuses légendes courent encore autour de cette demeure, certains la disent hantée, d'autres prétendent qu'elle renferme un trésor.
A Trégranteur, l'église Saint Melec du 16ème  siècle doit son originalité à son clocher central. Devant l'église la colonne de justice, symbole de l'ancien pilori, date du 17ème siècle. Autrefois le dimanche, à l'issue de la messe, le sénéchal, officier municipal de la justice seigneuriale, donnait lecture des ordonnances du seigneur et des arrêts de justice au pied de la colonne.
Au cœur du bourg existent encore le Manoir de La Ville ès Vent et le château de Trégranteur qui charme par son élégance et son portail en ferronnerie d'art réaliser par Eustache Roussin, l'artisan qui a construit la chaire de la basilique de Josselin.
Propriété de la même famille depuis 1264, ce domaine a vu la construction d'origine remplacée en 1750, par le château actuel, dont on peu admirer la façade depuis l'entrée du parc. Cette demeure en granite du 18ème siècle, remaniée au 19ème, présente tous les caractères de la grande époque de Louis XV. Un parc à l'anglaise est dessiné devant la cour d'honneur.

Les fantômes du Val Aux Houx 

On raconte que quatre joueurs s'installent dès que les vivants ont quitté le manoir et se mettent à jouer aux cartes. On prétend même que si vous laissez le soir un jeu de cartes, au matin, il ne sera plus dans le même ordre. S'agit-il des membres de la famille du Val au Houlle qui se nommaient parfois Du Houlle, mécontents de la déformation de leur nom ?
Un maquignon se rendant à la foire de Josselin, pris dans une tempête, y fut hébergé et, par bravade, voulut voir : « quatre squelettes s'installèrent et se mirent à jouer sans desserrer les dents. Au premier chant du coq, les flambeaux s'éteignirent et les fantômes s'évanouirent dans l'ombre. Lorsque le maquignon se montra, il était pâle comme un linceul et ses cheveux étaient blancs comme neige. »