Josselin

C'est une petite cité médiévale bâtie sur le flanc d'une colline dominant le cours de l'Oust, dans lequel se reflète le château des Rohan. Au début du 11e siècle, Guéthenoc, seigneur du Porhoët, fit construire une chapelle, puis un château, sur le lieu de la découverte, deux siècles plus tôt, d'une statue de la Vierge enfouie sous les ronces. Josselin, le fils de Guéthenoc, donnera son nom à la ville naissante. Le château, ravagé par les troupes du roi d'Angleterre, est reconstruit au 12e siècle.

Le pardon des épileptiques

Chaque année, à la Pentecôte et le 8 septembre, une procession se déroule dans les rues de Josselin et sur les bords de l'Oust pour perpétuer le culte rendu à Notre Dame du Roncier, mais aussi pour guérir les épileptiques. La légende raconte, en effet, qu'un jour, la Vierge, déguisée en mendiante, arriva à Josselin et demanda à boire à des lavandières, qui la chassèrent en excitant les chiens contre elle. La Vierge les condamna, elles et leur  descendance, à « aboyer à une certaine époque de l'année comme des chiens enragés. »

Eglise Notre Dame du Roncier

Fondée au 11e siècle, plusieurs fois remaniée, elle apparaît, dans son ensemble, de style gothique flamboyant. Le clocher est du 19e siècle. La légende raconte qu'un paysan ayant découvert dans un roncier une statue de la Vierge la ramena chez lui, mais elle retourna au roncier, où l'on édifia une chapelle, ruinée par la suite : un fragment de cette statue miraculeuse, brûlée en 1793, est conservé dans un reliquaire. Il ne reste, dans l 'édifice actuel, que quelques vestiges du sanctuaire roman, notamment trois piliers, à gauche du chœur, qui forment une voûte d'ogives du 12e siècle. Dans la nef reconstruite au 15e  siècle se trouve une belle chaire en fer forgé du 18e siècle, œuvre d'un ouvrier de la ville Eustache Roussin, et, à droite, dans une chapelle, le cénotaphe en marbre d'Olivier de Clisson et de Marguerite de Rohan. Ce monument datant du début du 15e siècle a été restauré en 1856.  « Le connétable est représenté la tête nue, et son armure rappelle celles que portent les ducs Jean II et Jean III, que l'on voit dans l'église de Ploërmel. La coiffure carrée de Marguerite de Rohan, nommée escoffion, sa longue robe flottante ou cotte-hardie, et son surcot fourré d'hermines fournissent le costume complet des dames de la plus haute condition, à la fin du 14e siècle. » (Émile Gilles, au cœur de la Bretagne.) Le buffet d'orgue date du 15e siècle. A l'extérieur, on peut voir de remarquables gargouilles et, sur la façade ouest, une Vierge à l'enfant du 15e siècle. L'accès au clocher permet de découvrir une vue plongeante sur la cour du château et les environs. 

Saint Jean des Prés

En quittant Josselin en direction de Guillac, par la route qui part au pied du château, au-dessus de l'écluse, par la route qui conduit donc à Saint Gobrien, on peut voir à 500 m, les très beaux bâtiments d'une grande ferme qui fut autrefois L'Abbaye de Saint Jean des Prés, et hébergea le duc de Rohan pendant la rénovation du château, au 19e siècle.